Gaëlle Faguet (1982) vit et travaille à Paris. Elle est architecte diplômée par le gouvernement de l’École
Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux avec mention en 2007.
Parallèlement à une activité d’architecte et à une pratique assidue du dessin, elle se forme, sous les tropiques,
à la peinture à partir de 2012 dans différents ateliers des îles de Mayotte et de La Réunion où elle séjourne une dizaine
d’années : Marcel Séjour lui apporte les rudiments de la peinture à l’huile et Laurence Burvenich, l’initie à la
peinture itinérante. Cette dernière rencontre, déterminante, la décide dès 2016 à explorer son propre
univers pictural.
Marquée par les couleurs intenses et la luminosité unique de l’Océan Indien, elle oriente son expression
plastique sur des sujets de l’architecture vernaculaire qu’elle explore au fil de ses voyages et rencontres
en Afrique et en Europe.
Gaëlle Faguet est particulièrement attirée par les scènes de vie urbaine, les paysages et la matérialité des espaces bâtis.
Elle est sensible au vernaculaire, à l’architecture informelle et à l’empreinte culturelle des lieux. Chaque espace visité
guide sa pensée visuelle et esthétique à la façon d’un focus, d’un témoignage.
Ses peintures à l’huile proposent ainsi une synthèse, une lecture en mouvement d’espaces qui oscillent entre réalité et
imaginaire où s’entrechoquent matière, ombre, lumière et couleurs, le plus souvent complémentaires, entre ciel et terre.
Ces compositions vivantes sont une invitation à déambuler dans des espaces aux échelles variables et dont la cinétique
est accentuée par les perspectives, les contrastes et les chromatismes intenses.
La peinture est le juste complément l’obligeant à intégrer tous les imaginaires, mais aussi l’habitant avec la nécessité
de fournir un espace à son être et sa culture.
Gaëlle Faguet utilise les techniques mixtes convoquant différentes matières et supports : pigments sur bois/toile, huile
et plâtre superposés en couches plus ou moins fines afin de transposer le relief et les volumes. Elle affectionne
particulièrement la technique du glacis qui apporte une profondeur et une lumière particulières aux ciels et aux
architectures du sud, constante source d’inspiration.
Parallèlement à sa pratique artistique, Gaëlle Faguet s’engage dans une recherche doctorale en 2021
(laboratoires LET-Lavue + HABITER-ULB) qui porte sur la matérialité en lien avec les pratiques de conception à Mayotte,
et en particulier sur l’architecture en brique de terre crue, technique constructive « contemporaine » revisitant celle
de l’adobe, très répandue en Afrique subsaharienne et en Amérique du Sud.
Elle enseigne depuis 2021 à l'École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette et à la Faculté
d’Architecture La Cambre-Horta de l’Université Libre de Bruxelles.
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